jeudi 23 mai 2013

EDITO




Art Géométrique, Art Contemporain, matérialisme dialectique, abstraction géométrique, MADI, G.R.A.V., Art Visuel, la « chose » artistique a ceci de remarquable que l’on peut l’intellectualiser, la complexifier voir la sacraliser, sans au final être vraiment en capacité d’en ressortir la substantifique moelle… Pourquoi ?
Humble profane, je ne me risquerais pas en analyses byzantines… Comme directeur de MJC, je ne suis pas historien de l’Art et la Maison des Jeunes et de la Culture de Palaiseau n’est pas une galerie d’Art Contemporain. De même, notre propos n’est pas de discuter du bien fondé de telle ou telle démarche artistique… Surtout pas !

Au contraire, nous nous efforçons au quotidien de promouvoir la démarche artistique, de défendre la création, d’encourager les pratiques artistiques et d’associer amateurs et professionnels en tentant de faire abstraction des jugements de valeur prompts et pédants qui veulent à tout pris opposer les uns aux autres… Nous importe le développement de l’esprit critique et cela passe aussi par la « praxis ».
Donc, si je devais tenter la genèse de cette exposition, j’insisterais sur l’envie d’offrir à nos adhérents, aux palaisiens et à tous ceux qui auront l’occasion de venir la découvrir ; offrir donc la possibilité de se « confronter » à des œuvres d’art. Animés par notre mission d’éducation populaire (qui consiste à offrir au plus grand nombre l’instruction et la formation nécessaires afin qu’ils deviennent des citoyens aptes à participer activement à la vie du pays – B.CACERES) nous recherchons chaque fois l’occasion d’offrir à nos adhérents des points de vue et regards originaux sur la démarche artistique, sans jugement de valeur, sans catégorisation. C’est donc avec un grand plaisir que nous accueillons cette exposition, car si le Groupe de Recherche d’Art Visuel a souhaité donner à l’art une fonction sociale, contestataire et anti conformiste, quel plus bel hommage, pour une « MJC », temple du « socioculturel », que d’accueillir dans des conditions tout à fait honorables et dignes, des œuvres que d’aucuns pensent condamner aux galeries, musées et autres lieux institutionnels « sacralisés » (qu’on le veuille ou non).
Et non ! L’Art ne doit pas être confisqué seulement par les praticiens, ceux qui détiennent les clés, qui comprennent au-delà même de l’œuvre… « L’Art c’est les larmes » disait Léo FERRE, c’est du ressenti, des sensations, des tripes, et tant mieux si l’on peut construire un discours et « interpréter » les artistes, mais il faut un préalable, il y a toujours un préalable, une première confrontation avec l’œuvre, il faut bien commencer…
Et c’est là que nous souhaitons être… Au commencement.

Alexandre Bedu (Directeur de la MJC de Palaiseau) 

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